Musique : « Désormais, je joue dans la cours des grands. J’ai beaucoup à prouver au reste du monde » (Anita Mwarabu)

En début de cette année 2020, l’artiste rd-congolaise Anita Mwarabu dit Ninita a signé un contrat avec la maison de disques Sony Music Africa.

Quelques mois plus tard, la chanteuse se met la pression de prouver qu’elle mérite bien cette signature dans l’un des grands majors de la production musicale planétaire. « Je joue dans la cours des grands maintenant. J’ai beaucoup à prouver surtout au reste du monde », a dit Ninita dans un entretien à Eventsrdc.com. Interview.

Récemment, vous avez dévoilé le single « Beta cop nayo ». Quel message véhiculez-vous dans cette chanson ?

J’ai remarqué que la plus part de gens dans notre société sont devenus de très mauvaise foi suite à l’envie et à la jalousie qui naissent en eux puisqu’ils n’ont rien à faire dans la vie quotidienne.

« Beta cop n’a yo » ou « Va travailler » ou encore « Mêle toi de tes affaires », cela vaut mieux que cracher sur la vie des autres. Ce morceau balise sûrement la sortie d’un EP.

Après ce morceau, qu’est-ce que les mélomanes peuvent attendre de vous ?

Je joue dans la cours des grands maintenant – Sony Music Africa, NDLR – ! J’ai beaucoup à prouver surtout au reste du monde. Donc attendez-vous à me voir dans un registre plus varié et plus ouvert au reste du monde. Attendez-vous à des vrais vraies collaborations et aux bombes.

Vous êtes auteure de plusieurs chansons qui tournent bien. Vos textes sont-ils inspirés des faits vécus ou soit des histoires que vos proches ou fanatiques vous relatent ?

Absolument ! Je pense que mon vécu a joué un grand rôle dans ma musique même si en réalité je ne me suis dévoilée qu’à 30%. J’ai encore beaucoup à donner.

Votre départ au sein de F-Victeam a fait couler beaucoup d’encres et de salives. Pouvez-vous revenir sur ce qui s’était passé pour fixer l’opinion publique ?

C’est une histoire qui est désormais loin derrière moi. Je dirai que les divergences de nos visions par rapport à ma carrière ont fait que je puisse me retirer pour vivre cette carrière comme je l’ai rêvé depuis mon enfance.

Ninita et son trophée au Hapa Awards 2019. PH. Dr Tiers

Actuellement, quelle est votre relation avec Fally Ipupa et les autres membres de F-Victeam ?

Nous avons de bonnes relations. C’est vrai que quelque chose s’est cassée, mais j’ai fait le premier pas et j’ai personnellement tenu à envoyer mes regrets à mon grand-frère Fally Ipupa par message. Depuis, il n’y a plus des guerres ni des scandales.

Récemment, vous avez signé au sein de Sony Music Africa. Ce contrat est-il valable pour combien d’années ou pour combien d’albums ?

Ce sont des choses qui sont normalement confidentielles, je ne peux pas en parler publiquement, mais nous avons encore de la route à faire ensemble. Inch’Allah !

Racontez-nous, comment vous vous êtes retrouvée chez Sony Music Africa ?

Je le dis toujours nous faisons des choses, mais nous ne savons jamais qui nous observe…Cherchant des artistes à signer en Rd-Congo et au Congo-Brazzaville, Sony est tombé sur moi à travers mon agence. J’ai présenté mon premier projet « Beta cop na yo » qui les a tout de suite emballé et puis, j’ai paraphé le contrat.

Vous avez collaboré avec Mbilia Bel dans la chanson « Pardonne-moi ». Est-elle votre modèle ou une personne qui a positivement influencé votre carrière ?

C’est sûrement une artiste qui a inspiré fortement ma carrière et l’avoir en featuring a été une de mes plus grandes réussites. J’ai adoré ce projet !

J’envisage aussi une collaboration avec une autre chanteuse rd-congolaise de la trempe de Mbilia Bel.

C’est vrai les relations sont toujours tendues dans la musicale rd-congolaise. Pouvons-nous un jour espérer un feat commun Innoss’B, Rebo et vous ?

Non.

Ninita, l’opinion s’intéresse souvent aussi par votre façon de s’habiller. Êtes-vous la Nicky Minaj rd-congolaise ?

(Rire) Je suis Nicky Minaj, je suis Beyoncé, je suis Kim Kardashian, je suis Riri, je suis Clara. J’adore les divas américaines et elles influencent à 100% mon style vestimentaire.

Quels sont vos perspectives d’avenir ?

Musicalement, m’imposer au niveau panafricain à l’instar de Tiwa Savage et inspirer une nouvelle génération de musiciennes talentueuses, instruites, déterminées et intelligentes.

Que réserve votre agenda après le Covid-19 ?

Des chansons, des clips, un EP et des gossips à la Ninita pour bouger un peu le monde (Rire). Du lourd arrive !

Racontez-nous votre parcours musical ?

Mon parcours est long. Je serai brève. J’ai participé en 2015 au télé-crochet « Vodacom Best Of the Best » qui m’a fait connaître auprès du grand public congolais. En 2016, j’ai débuté ma carrière professionnelle en lançant des singles tels que « Follow your », « Dreams », « Kin fever », « Bwana », « Bolingo mabe » – en feat Innoss’B, NDLR -.

Je suis la première artiste féminine locale à signer dans le label F-Victeam. Dans ce groupe, nous avons dévoilé des titres à succès tels que « To Dondwa », « Tika Zoubida »… Un an après, je repars en solo, je sors l’EP intitulé « Éclosion », puis je m’associe à la maison LMB Record ou j’ai largué 3 morceaux, je cite : « Pardonne-moi », « Tuna ye » et « Lion ». Après cela, je signe chez Sony Music Africa et je deviens la première artiste féminine locale à signer avec un major.

Un message à nos lecteurs

Je vous invite à continuer à suivre mes actualités sur Eventsrdc.com et je vous réserve encore beaucoup de bonnes choses. Je vous aime !

R(é) écoutez le récent passage de Ninita sur Eventsrdc FM

https://soundcloud.com/eventsrdcfm243/ninita-sa-signature-chez-sony-music-ses-relations-avec-fally-ipupa-et-ses-perspectives-davenir

ETIENNE KAMBALA